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Coffret d'autopsie portatif du milieu du XIXème siècle
Maison Charrière à Paris, vers 1845–1870
Coffret en acajou pour autopsie et dissection
Petit coffret portatif en acajou contenant un ensemble d’instruments d’autopsie : marteau à crochet, burin à os, ciseaux entérotomes, sondes, crochets et aiguilles de suture. Utilisé par les médecins légistes et anatomistes pour l’ouverture et l’exploration des corps.
La maison Charrière, grand fabricant parisien du XIXᵉ siècle, fut pionnière dans la conception d’instruments de chirurgie et d’anatomie de haute précision.
Acajou et acier poli: 23 × 11 cm
Attention: fissure du bois sous le coffret
Bel objet, très rare à trouver
Coffret d'autopsie portatif du milieu du XIXème siècle
De la Maison Charrière à Paris - Marquage dans le bois à l'intérieur du coffret.
Coffret en acajou pour autopsie et dissection
Ce nécessaire de dissection et d’autopsie renferme plusieurs instruments, dont 3 d'origine sont signés Charrière : un marteau à crochet, un burin ou ciseau à os, et une paire de ciseaux entérotomes à lame recourbée.
Ils sont accompagnés de sondes, crochets, ciseaux, aiguilles de suture et petits accessoires de dissection, rangés dans leur compartiment.
Ce type de coffret, de dimensions réduites (env. 23 × 12 cm), était destiné aux médecins légistes, étudiants ou anatomistes pour la pratique d’autopsies ou de dissections limitées. Sa taille compacte permettait un transport facile vers les amphithéâtres anatomiques ou les hôpitaux, contrairement aux grands coffrets de chirurgie destinés aux opérations lourdes.
La différence avec un simple coffret d'instruments pour opération sur corps vivant:
Les instruments suivants témoignent de cette spécialisation, la dissection sur des cadavres:
- Le marteau à crochet sert à casser les os, le crochet permettant de faire levier sur les os et de soulever la calotte crânienne une fois-celle-ci découpée.
- Le burin à os sert à ouvrir les cavités osseuses (crâne, sternum),
- Les ciseaux entérotomes sert à couper les viscères ou intestins sans les percer.
- Les crochets et sondes longues à soulever et explorer les organes.
- Les très grosses aiguilles à recoudre servaient à refermer les incisions pratiquées lors de l’autopsie, notamment sur le thorax ou l’abdomen après examen des organes. Elles devaient traverser la peau, les muscles, et parfois des tissus épaissis d’où leur acier fort. L’aiguille était utilisée avec un fil grossier ou une ficelle de chanvre, parfois même un fil poissé, simplement pour maintenir les plans cutanés refermés, sans considération esthétique ni de cicatrisation. Certaines étaient légèrement recourbées pour mieux suivre la forme du corps et faciliter la suture à main levée. Elles sont aussi appelées aiguilles de thanatopracteur ou aiguilles de fermeture post-mortem.
Ces instruments ne s'utilisent pas sur des corps vivants à cause des traumatismes qu'ils laisseraient.
La maison Charrière, fondée à Paris par Joseph-Frédéric-Benoît Charrière (1803–1876), fut le plus célèbre fabricant d’instruments chirurgicaux du XIXᵉ siècle. Fournisseur des hôpitaux parisiens, de l’armée et des écoles de médecine, Charrière révolutionna la qualité et la précision de l’instrumentation médicale. Ses coffrets, qu’ils soient chirurgicaux ou anatomiques, sont aujourd’hui très recherchés pour leur excellence technique et leur élégance.
Ce coffret illustre parfaitement la technicité et la rigueur de la pratique médico-légale au XIXᵉ siècle, dans un format rare et d’une belle authenticité.
Les outils des deux parties du coffret sont rangés dans leurs alvéoles d'origine taillés à leurs formes sous leur garde en soie verte capitonnée d'origine, ce tissu vert fixé sur une charnière textile entre les deux étages du coffret.
Dimensions : 23 × 11 cm
Attention: fissure du bois sous le coffret
Époque : vers 1845–1870
Fabricant : Maison Charrière à Paris
Bel objet, très rare à trouver